Automne 2009
La supervision, champ de recherche théorique et d’investigation clinique en psychanalyse, manque de concepts qui lui soient spécifiques. Rédacteur d’une élaboration de principe Nec Plus Ultra, et d’un article de pratique de la supervision Un moi m’aime autre, j’ai demandé aux psychanalystes de la Libre Association Freudienne de soutenir par des concepts précis l’éthique exigée de qui désire devenir analyste, et être reconnu pour l’être par ses pairs. On peut donc savoir désormais ce qu’est un analyste de supervision, et un analyste se supervisant avec lui.
La supervision, champ de recherche théorique et d’investigation clinique en psychanalyse, manque de concepts qui lui soient spécifiques. Nec Plus Ultra pose les principes et les fondements théoriques de ce qu’est une supervision. Ainsi sont énoncés les concepts précis et l’éthique exigée de qui désire devenir analyste, et être reconnu pour l’être par ses pairs. On peut donc savoir désormais ce qu’est un analyste de supervision, et un analyste se supervisant avec lui.
La supervision est un champ de recherche théorique et pratique assez vierge. C’est en général par le biais d’autres concepts utilisés hors ce champ qu’elle est abordée : le désir de l’analyste, la passe, le transfert, l’acte analytique, la formation du symptôme notamment. Ces concepts jettent la confusion et ne correspondent pas à ce qui est spécifique à la supervision, à ce qu’elle est. Les concepts énoncés ici permettent d’en saisir la spécificité : le mode d’éthique exigé de qui entend devenir psychanalyste. Après l’abord théorique de Nec Plus Ultra, ce texte propose donc les repères cliniques et conceptuels de la supervision.
Ce texte est une réponse produite par l’auteur à la première version du texte Nec plus Ultra (pas au-delà, pas mieux) présenté par G. Balbo au bureau de la LAF le 7 juillet 2008. Sous forme de lettre ouverte, il reprend essentiellement dans son analyse les dispositions spécifiques à la supervision avancées à ce jour. Il est question d’une réflexion qui tourne autour du concept de grand Autre, avant d’extraire une proposition concernant les modalités de supervision au sein de la LAF.
De la réalité de la cure au virtuel de la supervision, transmission d’un savoir symbolique. Du virtuel du désir du supervisant à son «lancement» dans sa réalité d’analyste.
Un enfant est envoyé chez l’analyste. Plutôt que de parler, cet enfant provoque l’analyste par des agissements, des attouchements. L’analyste, ainsi botté en touche, perd patience, jusqu’à crier. Par la supervision, la cure, qui aurait pu devenir un simple affrontement, retrouve sa dimension signifiante.
Présentation de l’état d’avancement de la règlementation relative à l’usage du titre de psychothérapeute au regard de la pratique psychanalytique et de la formation du psychanalyste.
De la supervision à l’analyse et en retour n’est pas sans évoquer quelque chose de l’analyse finie et infinie; tout analyste soit-il, analysant en supervision il est soumis aux lois de son désir, et doit faire ses preuves à l’ouvrage qui sans cesse sur le métier revient. Aucune garantie et pas même la supervision, n’agréent du bon psychanalyste, mais du travail qu’il soutient et qu’il met en jeu dans l’association justifie qu’il tende à faire de son mieux, ce dernier étant l’ennemi du bien.
La loi en cours d’élaboration pour réglementer l’exercice de la profession de psychothérapeute, nous amène à rappeler les exigences d’une formation continuée des psychanalystes, les raisons qui fondent la nécessite d’une analyse personnelle, et celle d’une supervision de la pratique qui se distingue d’un contrôle.
Le savoir et le savoir-faire propres à l’exercice de la psychanalyse peuvent-ils se transmettre et s’acquérir comme ceux de toute autre pratique ? Aucun titre, même universitaire, ne peut introniser un Sujet comme psychanalyste et garantir sa compétence et sa bienveillance : être psychanalyste, c’est être un éternel débutant ! En effet, le psychanalyste n’est autre que celui qui soutient un certain discours – au sens de Lacan – dans la conduite de la cure d’un autre Sujet et qui, à travers une supervision avec celui qui est ou fut son propre analyste, travaille sans cesse sur le contre-transfert et sur son propre désir. La supervision est le seul processus qui permette véritablement d’accéder à un certain savoir – insu –, d’élaborer un savoir-faire et d’inscrire la pratique psychanalytique dans une filiation.
La surprise demeure celle-ci : faire hommage au signifiant maître de notre association Libre Association Freudienne. Le texte ici exposé décrit en spirale autour de la supervision, que la supervision doit être réalisée avec l’analyste de l’analyste supervisant. Ainsi se trouve symboliquement mis en place une lignée de trois générations d’analyste, ayant l’insu comme référence, ou l’insu-portable
Qu’en est-il de l’écoute de l’analyste et plus précisément de celle de l’analyste débutant et de l’analyste femme ? S’il est certain qu’une supervision peut amener chacun d’entre eux à réfléchir sur ce qu’ils retiennent des discours de leurs analysants, la perspective de cette analyse est littéralement bouleversée quand le superviseur est ou a été l’analyste de ce psychanalyste en supervision. Étant entendu que l’on ne peut écouter qu’à partir de là où on en est, nous essayons de comprendre ce que peut nous apporter cette nouvelle disposition.
Version en Italien de l'article Impossible de n’en pas passer par sa propre écoute
Qu’en est-il de l’écoute de l’analyste et plus précisément de celle de l’analyste débutant et de l’analyste femme? S’il est certain qu’une supervision peut amener chacun d’entre eux à réfléchir sur ce qu’ils retiennent des discours de leurs analysants, la perspective de cette analyse est littéralement bouleversée quand le superviseur est ou a été l’analyste de ce psychanalyste en supervision. Étant entendu que l’on ne peut écouter qu’à partir de là où on en est, nous essayons de comprendre ce que peut nous apporter cette nouvelle disposition.
Dans «Remarques sur l’amour de transfert», S. Freud traite de la position que le psychanalyste doit tenir face à la séduction qu’une patiente met en œuvre à son égard, notamment en début d’analyse. Il explique comment cette situation très sérieuse et difficile à résoudre peut avoir des conséquences désastreuses sur la cure si elle est mal travaillée. Il nous indique donc qu’une supervision a son importance, dès le début d’une cure. C’est ce que cet article illustre en s’appuyant sur des séances de début de cure de deux patientes, sur l’article de S. Freud, sur les avancées de J. Lacan et sur des passages de Nec Plus Ultra.
Où il est question d’un voyage entre Freud et Lacan, entre désir et acte, pour finalement franchir ce pas qui permet à tout un chacun, au regard de sa supervision, de devenir libre analyste associé au sein de la Libre Association Freudienne.
En prolongeant une première réflexion sur le sujet, l’auteur aborde le thème de la supervision en psychanalyse en développant la question du contre-transfert. En questionnant une telle notion, il analyse la place de l’analyste au sein du dispositif psychanalytique. Il se réfère ainsi à ce réel déshabité qu’est l’Autre, au manque dans l’Autre, ainsi qu’au cadre du non-su qui ordonne savoir-faire et savoir en supervision.