Institut Protestant de Théologie – 83, bd Arago - 75014 Paris
Le samedi 3 et le dimanche 4 mai 2025
Pour Gabriel Balbo : « La Libre Association Freudienne ne peut que se fonder d’un savoir reconnu et partagé, que chacun de ses membres partage et reconnaît comme sien et dont il peut témoigner. »
En 2024, les journées de la Libre Association Freudienne qui se sont tenues à Limoges ont mis à l’ouvrage le concept de transitivisme.
Dans l’après-coup de ces journées, quelle direction prend notre recherche ? Nous sommes loin d’avoir cessé de méconnaître le transitivisme, et pour savoir de quoi il retourne, nous poursuivons aujourd’hui ces travaux, aiguillonnés par une méconnaissance qui renforce le désir de savoir, méconnaissance constitutive du premier manque et qui fonde la fonction même du transitivisme.
C’est dans le rapport de l’enfant à sa mère que Jean Bergès et Gabriel Balbo originent le transitivisme. Si le concept est largement développé dans leur deuxième livre, Jeu des places de la mère et de l’enfant. Essai sur le transitivisme, leur premier ouvrage, L’enfant et la psychanalyse y consacre deux chapitres fondamentaux. Chez le nourrisson, c’est la mère qui est en charge d’assurer le fonctionnement des fonctions, la mère est une véritable fonction vicariante des fonctions de l’enfant. En particulier elle est sa parole et c’est à travers cette fonction de parler les cris, les gazouillis, les pleurs de son enfant que la mère introduit le transitivisme. Par la suite, l’enfant en prend le relais, puis d’autres personnes. Les places, les mécanismes, les enjeux n’y sont alors plus les mêmes.
Le transitivisme, c’est la capacité à faire une hypothèse qui met le savoir du côté de l’autre. La négation n’y joue pas pour peu : manque et désir ne se font valoir qu’à la condition de l’inconscient ; inconscient, signifiant de la négation, pour arriver au discours, signifiant de la négation de cette négation. Le transitivisme, ça ne va pas sans dire.
Concernant la cure analytique, Jean Bergès et Gabriel Balbo ont créé dans leur premier livre un néologisme qui condense transfert et transitivisme. Le transféritivisme témoigne de l’importance qu’ils accordaient alors à leur relation. Ça transitive, aussi bien du côté de l’analyste que de l’analysant.
Inscrites dans la lignée des travaux consacrés au transfert par Gabriel Balbo au sein de la LAF depuis 2018, ces journées seront l’occasion de lier, d’approfondir la relation du transitivisme et du transfert.
Institut Protestant de Théologie – 83, bd Arago - 75014 Paris
Le dimanche 6 avril 2025 à partir de 14h30, Salle I
Après-midi réservé aux membres et auditeurs libres de la Libre Association Freudienne.
La Libre Association Freudienne qui organise à Paris et ailleurs différents séminaires, prévoit une rencontre dans la capitale le 6 avril 2025 après-midi afin d’analyser ensemble un texte qui a été étudié par différents groupes. Il s’agit du chapitre « Transitivisme et voix (les voix du transitivisme) » tiré du livre de Jean Bergès et Gabriel Balbo, Jeu des places de la mère et de l’enfant. Essai sur le transitivisme, p.77 à 85.
Ce chapitre est notamment consacré à une très belle séance d’analyse précisément décrite sur près de trois pages, et à ouvert dans l’après-coup la question du lien entre transitivisme et transfert.
C’est une de nos exigences : comprendre en plus par entrecroisements de nos lectures, outre le fait que Gabriel Balbo tenait plus que tout au développement horizontal du savoir des membres qui constituent cette association.
Une restitution introductive proposée par un(e) analyste de l'association pourrait créer un point d’appui pour procéder ensuite, avec les libres associations, à un travail entrecroisé qui produira un après-coup d’une grande richesse, tel un trait d’union entre nos deux journées scientifiques consacrées au transitivisme, en juin 2024 à Limoges et en mai 2025 à Paris. C’est aussi comme cela, avec la fluidité des échanges que l’on se rappelle et que se renforce un travail de groupe et un groupe d’analystes.