Institut Protestant de Théologie – 83, bd Arago - 75014 Paris
Le samedi 3 mai de 14h à 18h et le dimanche 4 mai de 9h à 17h
Pour Gabriel Balbo : « La Libre Association Freudienne ne peut que se fonder d’un savoir reconnu et partagé, que chacun de ses membres partage et reconnaît comme sien et dont il peut témoigner. »
En 2024, les journées de la Libre Association Freudienne qui se sont tenues à Limoges ont mis à l’ouvrage le concept de transitivisme.
Dans l’après-coup de ces journées, quelle direction prend notre recherche ? Nous sommes loin d’avoir cessé de méconnaître le transitivisme, et pour savoir de quoi il retourne, nous poursuivons aujourd’hui ces travaux, aiguillonnés par une méconnaissance qui renforce le désir de savoir, méconnaissance constitutive du premier manque et qui fonde la fonction même du transitivisme.
C’est dans le rapport de l’enfant à sa mère que Jean Bergès et Gabriel Balbo originent le transitivisme. Si le concept est largement développé dans leur deuxième livre, Jeu des places de la mère et de l’enfant. Essai sur le transitivisme, leur premier ouvrage, L’enfant et la psychanalyse y consacre deux chapitres fondamentaux. Chez le nourrisson, c’est la mère qui est en charge d’assurer le fonctionnement des fonctions, la mère est une véritable fonction vicariante des fonctions de l’enfant. En particulier elle est sa parole et c’est à travers cette fonction de parler les cris, les gazouillis, les pleurs de son enfant que la mère introduit le transitivisme. Par la suite, l’enfant en prend le relais, puis d’autres personnes. Les places, les mécanismes, les enjeux n’y sont alors plus les mêmes.
Le transitivisme, c’est la capacité à faire une hypothèse qui met le savoir du côté de l’autre. La négation n’y joue pas pour peu : manque et désir ne se font valoir qu’à la condition de l’inconscient ; inconscient, signifiant de la négation, pour arriver au discours, signifiant de la négation de cette négation. Le transitivisme, ça ne va pas sans dire.
Concernant la cure analytique, Jean Bergès et Gabriel Balbo ont créé dans leur premier livre un néologisme qui condense transfert et transitivisme. Le transféritivisme témoigne de l’importance qu’ils accordaient alors à leur relation. Ça transitive, aussi bien du côté de l’analyste que de l’analysant.
Inscrites dans la lignée des travaux consacrés au transfert par Gabriel Balbo au sein de la LAF depuis 2018, ces journées seront l’occasion de lier, d’approfondir la relation du transitivisme et du transfert.
Samedi 3 mai de 14h00 à 18h00
Dimanche 4 mai de 9h00 à 12h00 – 14h00 à 17h00
Participation aux frais : 80 euros - Auditeurs libres et étudiants : 40 euros
- Pas d'inscription préalable, se rendre sur place
- Pas de participation numérique
Illustration : Martin Schongauer (né vers 1445/1450-1491) - La vierge au buisson de roses - Église des Dominicains, Colmar
Hiver 2024
Si l’acte manqué (die Fehlleistung) est pour Freud (1901) l’effet du chassé-croisé des intentions contraires – contre-volonté, contre-projet, contre-demande, contrebande (Lacan) –, il n’en est pas moins aussi l’accomplissement et la réalisation d’un désir inconscient de culpabilité. La faute, si difficile à reconnaître en sa propre maison, est alors repoussée, refoulée pour s’assurer un retour dont l’investissement, payant à coup sûr, n’est pas des moindres, au point de se demander si on ne re-foule jamais que pour mieux re-venir sur ses pas, pour reve- nir à ce qui est sur le point – ou le pas – de se dire.
Quel est donc l’objet du pas quotidien qui, comme surgi sous les appâts du hasard de Fortune, tombe sous le sens ? Quelle loi symbolique en sous-tend la logique qui nous permettrait d’en savoir un peu plus sur le sujet du désir de se la « fouler douce » (J. Bergès et G. Balbo, 1994) avec ce qui cloche ?