Les foules n’ont plus pour les mener de ces guides capables de les galvaniser jusqu’au sacrifice de la vie. Abandonnées à elles-mêmes, il ne leur reste plus qu’à retourner à leurs musées : l’église, l’armée, ou la rue.
Le verbe manque aux chefs : le verbe inentendu, inattendu, inspiré, et qui transfigure, leur fait totalement défaut. Nous n’avons plus que des « hauts parleurs », qui abasourdissent ou assourdissent : rien pour les masses n’y est signifiant. Et afin que tous les individus qui les composent soient ego, ils se lancent dans des communications duelles. Seules l’armée et les religions les regroupent. La rue ne les rassemble qu’en vain.
Les chefs ont duré trois générations – cent ans ! Sans eux, que deviennent la politique, les religions, l’armée. Rien qui ne dépende des groupes de pression, qui n’organisent que des actions ponctuelles, et sans lendemain, et dont ils tirent des bénéfices : lesquels ?
Pour illustrer nos travaux, en soirée du samedi 19, le film de Leni Riefenstahl "Le Triomphe de la volonté" (1935) sera projeté, projection suivie d'un débat.
SAMEDI 19 et DIMANCHE 20 juin 2010 à l’Institut National des Jeunes Sourds, 254 bis, rue Saint-Jacques - 75005 Paris
Samedi matin 9h00 - 12h30
- Simon Bigorgne : De Reich au Reich ; re-foule !
- Yann Grattau : Des foules à la masse.
- Aurélia Benisty : Il n’est pas revenu.
Samedi après-midi 14h30 - 17h00
- Yves Inserra : Nexus...
- Gisèle Meunier : Des femmes hors foules?
- Jean-Luc Jolit : L’aux d’yeux du stade.
Samedi soir 19h30 – 22h30
- Projection du film “Le Triomphe de la Volonté” (1935) , Léni Riefenstahl. Projection suivie d’un débat.
Dimanche matin 9h00 – 12h30
- Frédéric Vitalis : Mass marketing.
- Marie-Jeanne Thévenet-Himberlin :
- J’aurais bien voulu faire partie du groupe.
- Gabriel Balbo : L’a-foule.
- Gabriel Balbo : Conclusion